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Retraites : Comment éviter les erreurs de calcul et optimiser votre pension ?

Retraites : Comment éviter les erreurs de calcul et optimiser votre pension ?

Alors que la réforme des retraites continue de faire débat, un autre problème préoccupe de nombreux français : les erreurs de calcul dans leurs pensions. Selon un rapport de la Cour des Comptes, une retraite sur sept comporterait au moins une erreur avec incidence financière. Face à cette situation, l’importance de faire appel à un expert retraite pour corriger ces erreurs devient cruciale.

Des erreurs fréquentes et coûteuses

Les erreurs dans le calcul des pensions de retraite sont plus courantes qu’on ne le pense. En 2022, une pension nouvellement attribuée sur sept comportait des erreurs.

Les erreurs les plus fréquentes concernent :

  • Le manque de trimestres travaillés dans le décompte des droits
  • Les erreurs sur les montants des salaires reportés
  • Les périodes de chômage et de maladie mal calculées
  • Les points de retraite complémentaire
  • Les périodes à l’étranger
  • Les trimestres supplémentaires pour enfants

L’importance de l’expertise retraite

Face à la complexité du système de retraite français, qui compte 42 régimes différents avec des règles de calcul souvent distinctes, faire appel à un expert retraite s’avère judicieux. Ces professionnels apportent une expertise spécifique et une expérience précieuse dans la navigation des complexités des règles de calcul des pensions.

Un conseiller retraite indépendant va :

  • Identifier les incohérences dans votre relevé de carrière
  • Vous aider à régulariser les trimestres manquants
  • Recalculer votre pension en tenant compte des ajustements
  • Vous accompagner dans les démarches administratives
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Le cas particulier des médecins : un régime complexe

Les médecins font face à une situation particulièrement complexe en matière de retraite. Leur régime de retraite, géré par la CARMF (Caisse Autonome de Retraite des Médecins de France), comporte plusieurs spécificités :

  • Un régime de base commun à toutes les professions libérales
  • Un régime complémentaire propre aux médecins
  • Un régime ASV (Allocations Supplémentaires de Vieillesse) pour les médecins conventionnés

Cette multiplicité de régimes rend le calcul de leur retraite particulièrement complexe. De plus, les médecins libéraux peuvent avoir exercé sous différents statuts au cours de leur carrière (interne, remplaçant, collaborateur, associé), ce qui complique encore le calcul de leurs droits.

Les erreurs sont donc fréquentes, notamment sur la prise en compte des périodes de remplacement en début de carrière ou sur le calcul des cotisations du régime ASV. Un expert retraite spécialisé dans le domaine médical peut s’avérer précieux pour ces professionnels, en les aidant à vérifier l’exactitude de leurs droits et à optimiser leur pension en fonction de leur parcours spécifique.

Quand faire appel à un expert retraite ?

Il est recommandé de consulter un expert retraite :

  • À partir de 55 ans pour clarifier, estimer et optimiser vos droits
  • Autour de 62 ans pour percevoir votre pension sans erreur ni oubli
  • Au décès du conjoint, pour mettre en place la pension de réversion

Les avantages d’un bilan retraite

Un bilan retraite réalisé par un expert permet :

  • D’avoir une expertise précise de votre situation
  • D’obtenir des conseils personnalisés pour optimiser votre fin de carrière
  • De vous projeter sereinement dans l’avenir

En conclusion, dans un contexte où les erreurs de calcul des retraites sont fréquentes et peuvent avoir des conséquences financières importantes, faire appel à un expert retraite apparaît comme une démarche prudente. Cela permet non seulement de s’assurer de l’exactitude de sa pension, mais aussi d’optimiser ses droits à la retraite dans le respect de la législation française. Que vous soyez salarié, indépendant, médecin ou exerçant une autre profession libérale, un expert retraite peut vous aider à naviguer dans la complexité du système et à prendre les meilleures décisions pour votre avenir financier.

Retraites des médecins libéraux : Les réformes de la CARMF préservent-elles la parité?

Les médecins libéraux (non-salariés) cotisant à la CARMF bénéficient d’un système de retraite qui fait appel à trois leviers distincts :

  • Un Régime de Base, commun à tous les professionnels libéraux
  • Un Régime Complémentaire
  • Une Allocation Supplémentaire Vieillesse (ASV)

Or, la CARMF a opéré d’importantes réformes qui ont très largement modifié les règles de calcul des retraites complémentaire et ASV. Leur impact sur le montant des pensions comme sur le choix de la meilleure date pour faire valoir ses droits à la retraite mérite un éclairage.

Deux réformes majeures à la CARMF

La réforme appelée « retraite en temps choisi », effective depuis le 1er janvier 2017, a initié l’obtention du taux plein dès l’âge légal (60 à 62 ans selon les générations), alors qu’il était auparavant acquis à 65 ans. Ceux qui choisissaient la liquidation de leurs droits avant cet âge subissaient un abattement de 5% par année entière jusqu’à leur 65ème anniversaire.

Favorable aux assurés, cette mesure est néanmoins compensée par une réduction de la valeur de chaque point acquis dans ces régimes.

Dans le même temps, la CARMF a instauré un système de surcote. Son objectif : accroître les retraites des médecins qui choisissent de poursuivre leur activité après l’âge légal sans faire valoir leur droit à pension.

Cette surcote était calculée ainsi :

  • 1,25% par trimestre écoulé entre le 1er jour du trimestre civil suivant l’âge légal (60 à 62 ans selon les générations) jusqu’à l’âge de 65 ans
  • 0,75% par trimestre écoulé séparant le 1er jour du trimestre civil suivant le 65ème anniversaire de la date d’effet de la pension, et au plus tard jusqu’à 70 ans.

Un dispositif qui a rapidement évolué, puisqu’un nouvel arrêté du 22 mars 2017, et effectif dès le 1er avril 2017, est venu supprimer la surcote avant 62 ans.

Des évolutions complexes aux enjeux essentiels qui demandent à être analysées avec soin et méritent toute l’attention des assurés concernés.

Au delà de l’étude des situations spécifiques de chacun, deux enseignements importants sont dès maintenant à retenir. D’une part, le cumul emploi retraite libéralisé devient impossible en cas de liquidation partielle du seul Régime de Base, et d’autre part, percevoir ses pensions au plus tard à 65 ans reste avantageux, même si l’on souhaite poursuivre son activité professionnelle au-delà. Bon à savoir.